Et si un jour je n’avais plus de papier, plus de pinceaux, plus d’encre de chine ?Comment créer en étant le plus autonome possible ?
Cette question m’obsède.

C’est chez mon boulanger que je déniche un début de réponse… Le voilà le support idéal pour mes affiches ! Je récupère des sacs de farine destinés à la poubelle, je remets à plat leur papier craquant, je le repasse… Quel bonheur ! Celui-ci me raconte déjà une histoire… Et c’est aussi l’histoire d’un lien tissé avec le boulanger.

Et pour l’encre ? Voilà que j’apprends à la fabriquer avec de la galle de chêne. Je retrouve peu à peu les bases de mon métier, et je tisse aussi un lien avec les paysagistes.

Mais comment faire pour les pinceaux ?
Je décide d’aller demander à mon coiffeur des mèches de cheveux pour en fabriquer ! J’expérimente avec bonheur ce chemin créatif et son résultat…Mes affiches poétiques prennent forme.

Ces affiches, je les ai d’abord collées dans les espaces d’expression libre des villes que je traversais. Elles pouvaient avoir une visibilité très éphémère, être recouvertes rapidement d’une publicité pour la prochaine foire agricole du coin, ou alors attendre des mois à se faire battre de vent et de soleil.